Le triomphe de Vincente Chastel malgré de rudes adversaires dont Alice Hugo- Mauricette Buffe -Janine Ravel - Zaven Sarafian- Bernard Oursinus - Daniel Glize- Mick Céard- Sonia Kitaeff- Rose-Marie Palun- Jean-André Margossian.....
Concours de poésie interne étendu de Provence-poésie éditions 2018.
Le "sourire de l'eau" alimenté d'un vers de RIMBAUD à incorporer intégralement..
Les adhérents non participants présents dans la salle sous la présidence de Micheline DAOU
ont rendu leur verdict après un double vote pour cause d'égalité et Vincente CHASTEL, venant du Beausset, remporte le prix Jean DI FUSCO de poésie grâce à son texte : L'eau de la Clarée.
(Les textes des candidats absents étaient interprétés par Edouard qui chantait aussi une chansonnette devant le buffet. )
Devant 10 autres participants sélectionnés
Notre nouvel adhérent Bernard OURSINUS (ROYER),du Pradet, dans le Var, arrivé second pour le texte remporte ensuite le prix Joseph LEVONIAN pour son interprétation (devant Janine RAVEL et Zaven SARAFIAN très bien notés pour leur lecture).
Note particulière ; son poème : Origine, qu'il présentait comportait un acrostiche inversé dont les lettres reformait le vers de RIMBAUD sans faille. (poème original présenté par l'auteur ci-dessous)
Avant la remise des prix Denise faisait une présentation de l'activité de l'association et, après la remise des prix, un tour de table écourté présentait Daniel GLIZE (texte récompensé à Nyons) Sonia KITAEFF, Jean-Claude COLAY qui écrit pour les arbres et Michel L'HELLENE qui annonce son nouveau livre : Orphée préfacé par COSTA-GAVRAS.
Le verre de l'amitié terminait cette charmante soirée.
Article FZ
Photos Yves RAVEL
Ici l’eau brille, l’eau scintille, gronde et rebondit
Eclabousse, gambade et s’éclate
En brumes étincelantes, rieuses et enjouées.
Depuis les neiges blanches là-haut qu’on disait éternelles,
Elle coule glacée, bleue, cristalline
Avant de se répandre en des marais glacés.
Force infinie, l’eau affronte le sable, le rocher
S’infiltre sous la terre et rejaillit puissante en petites cascades
Allant se fracasser sur les premiers rochers rencontrés sous ses griffes.
Bondissante, éclatante et rusée, elle s’esclaffe et dégringole vers la vallée plus-bas.
Ruisseaux après ruisseaux, la voilà gonflée par tout ce voisinage,
Son lit s’élargit selon sa fantaisie autour d’un mélèze, d’un pin ou d’un sapin
Arraché, battu par sa force insidieuse et tenace.
Elle est l’eau des montagnes retenue si longtemps dans son étau de glace
Qu’enfin délivrée par un souffle plus chaud, là-voilà éprise et folle de sa liberté !
Après être torrent tumultueux, grondant et fracassant,
Voilà que sur des pentes devenues plus douces, la belle s’assagit, clapote et glougloute,
Abrite la truite arc en ciel et l’omble chevalier
Abreuve le mouton, le loup et le berger
S’étale et s’alanguit vers des berges adoucies d’où chante le crapaud.
C’est un trou de verdure où chante une rivière
C’est une vallée haute et belle, celle de la Clarée
Source de la Durance, cela est ignoré
Pour sa plus grande chance de beauté sauvage, inespérée
Tant que les glaciers vivront
Et tant que nous pourrons sauver notre planète !
Vincente Chastel
En Préambule, je souhaite attirer votre attention sur une particularité surtout visuelle de mon poème qui est un acrostiche à rebours : les initiales de ses 37 vers permettent de lire verticalement, mais en partant de la fin, le célèbre vers de Rimbaud
ΩRIGINE
Elle est venue de loin m’inonder de bonheur.
Rieuse, elle cascade et caresse ma peau,
Excentrique, se ride au rythme du clapot.
Insolente l’eau joue, taquine, avec ma peur.
Vivace souvenir du temps qui vit Noé,
Inspiré du divin, appareiller… Ohé !
Redoutant que son arche, à la merci des flots,
Engloutisse à jamais humains et animaux.
Né poisson dont l’écaille a tenu lieu d’habit,
Usant son énergie à fuir ce monde amer,
Et même s’il n’a plus l’aspect d’un amphibie,
Tout humain peut sentir qu’il est né de la mer.
Nourrice bienfaisante, qui nous a tant aidés,
Accorde-nous longtemps tes prodigalités !
Hommes, récoltons-les sans les dilapider,
Ce sont des biens précieux, loin d’être illimités.
Universellement répartis par le sort,
Océans et ruisseaux fécondent des trésors.
Évitons de tuer cette poule aux œufs d’or !
Reconnaissons encor qu’elle est protéiforme,
Un peu magique aussi : la goutte s’évapore,
Devient avec ses sœurs un cotonneux nuage,
Revient papillonner le temps que l’on s’endorme,
En blanc manteau s’étend, c’est un cycle sans âge.
Voyage sans répit qui en nous se répète :
Eau qui magiquement emplit chaque cellule
De notre corps : c’est un nectar qu’elle sécrète,
Un miracle joyeux que le sang véhicule.
Oh ! Ne pas oublier comment la vie se crée…
Rimbaud qui descendit, si on en croit le livre,
Téméraire, le fleuve, à bord du bateau ivre,
N’a-t-il pas pressenti l’origine sacrée ?
Un besoin de chercher, vivre hors des lisières,
Trouver d’où vient la source ou filer vers l’aval,
Souriant comme sourit le dormeur de ce val
Et découvrir ces lieux où niche le mystère…
C’est un trou de verdure où chante une rivière.
Bernard Oursinus
Le sourire de l'eau : c'est le concours de poésie 2018 ouvert à tous...
Exceptionnellement étendu aux non-adhérents ce concours sera étudié scrupuleusement avant le jugement de la salle le 27 avril aussi tout poème ne respectant pas le vers de Rimbaud tel qu'il est énoncé dans le règlement sera éliminé sans autre avis et tout poème rimé ne tenant aucun compte des règles de base de prosodie du néo-classique sera imputé d'un point par faute avant la lecture comme habituellement.
Merci de bien tenir compte de ces points avant de donner votre poème que nous conseillons
aux débutants d'écrire en poésie libre non rimée.
Un petit cadeau sera offert aux participants non éliminés présents dans la salle qui n'auront pas gagné un des prix.
Ne pas emprunter son titre.
Voici son règlement à respecter.
« Le sourire de l’eau » (la planète et l’eau potable)
Le concours est exceptionnellement ouvert à tout volontaire adulte.
Toujours gratuit pour les adhérents, il demandera aux autres dix euros d’inscription.
Il sera récompensé par deux prix valorisés par une coupe, une médaille, un stylo de Pp et le « diplôme d’honneur de Provence-poésie » accompagné par plusieurs bons d’achat d’une valeur de 10 euros dans notre catalogue :
Prix de l’écrit poétique ou prix Jean DI FUSCO
Prix de l’interprétation ou prix Joseph LEVONIAN
Dorénavant les deux prix ne sont plus cumulables.
Les textes gagnants pourront être publiés sur Internet si accord de l’auteur.
Les textes seront lus par les candidats le jour de la réunion d’avril (En principe le 27 à partir de17h30); le vote secret des adhérents, ou invités présents, sur feuille de note, désignera le gagnant ou la gagnante de chaque prix.
Tous peuvent y participer sauf les dirigeants du concours.
Tous les participants présents à la remise de prix recevront un lot de consolation.
Le texte cette année sera une poésie libre ou rimée au choix.
Attention : les poésies rimées devront respecter les règles de prosodie.
Il ne devra pas excéder une page A4 rédigée en caractères Times 12 ou Arial 11 avec marge de 3 à gauche. Il devra représenter le thème de l’année mais aussi comporter la phrase clé dans son intégralité :
« C’est un trou de verdure où chante une rivière » extrait d’un poème d’Arthur Rimbaud présenté dans les Fantômes de Marseille.
Le texte pourra parvenir à l’association en 1 seul exemplaire sur papier A4 par tous moyens à votre convenance (sauf le mail bien entendu) avec un titre et le nom de l’auteur uniquement (adresse personnelle pour les non-adhérents ; pas d’anonymat obligatoire mais dernier délai de réception le 21 avril.) Adresse pour envoi postal : Ass. Provence-poésie, maison Vie Associative, 140 Allée R.Govi, Les Défensions, 13400 Aubagne. ( info, tel : 04 42 03 31 26)
Les textes non conformes seront éliminés par le bureau sans recours ; tout participant acceptant la règle d’office.
Ce concours est bien évidemment prévu pour un seul texte par personne.
Le thème choisi ouvrira de multiples possibilités même avec cette phrase obligatoire.
D’où
Thème proposés pour l’année 2018 :
Le sourire de l’eau
Pour un souci d’égalité, tous les participants absents laisseront lire leur texte par le président du jury le jour de la réunion : les autres lisent eux-mêmes ou choisissent un remplaçant.
Tous ceux qui ne liront pas eux-mêmes (absents ou pas) perdront un point sur le vote du jury de l’écrit. Ils ne pourront bien sûr recevoir le prix d’interprétation pour lequel le candidat doit absolument lire.
À vos Plumes et bon courage !
Le Président